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La Crise (Phase 3 de l’IPC) devrait persister dans l’Obock et le Sud-est pastoral frontalier jusqu’en décembre

La Crise (Phase 3 de l’IPC) devrait persister dans l’Obock et le Sud-est pastoral frontalier jusqu’en décembre

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  • Perspectives projetées jusqu’en décembre 2015
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    • Deux saisons des pluies médiocres consécutives et leur incidence négative sur les ménages pauvres devraient donner lieu à une insécurité alimentaire aiguë de Crise (Phase 3 de l’IPC) jusqu’en décembre dans les Zones pastorales du Sud-est et de l’Obock. 

    • La disponibilité inadéquate des pâturages à laquelle s’ajoutent une baisse des possibilités de travail et une diminution des ressources alimentaires et productives pour les pauvres compromettent la capacité des ménages ruraux à s’adapter, creusant davantage le déficit de la consommation alimentaire. 

    • Quelque 120.000 personnes sont en situation de Stress (Phase 2 de l’IPC) et de Crise (Phase 3 de l’IPC), principalement dans la Région de l’Obock et certaines parties du Sud-Est pastoral. Les Zones du Centre pastoral et du Nord-ouest pastoral devraient faire face à une insécurité alimentaire aiguë de Stress (Phase 2 de l’IPC) jusqu’en décembre.

    ZONE

     ANOMALIES COURANTES

     ANOMALIES PROJETÉES

    Zone pastorale du Sud-est et Éleveurs de l’Obock

    Une baisse de la production laitière et de la productivité du bétail, dû aux pluies Diraac/Soughoum de mars à mai 2015 généralement médiocres, suivant de près une saison Heys/Dadaa d’octobre à février 2015 également inférieure à la moyenne.

    Étant donné la prolongation actuelle de la période de soudure, la rareté des pâturages, de végétation et de l’eau pourrait empirer pendant la majorité de 2015, avec une plus grande probabilité que les ménages vendront un nombre accru de bétail à des prix très bas.  

    Zone pastorale du Sud-est (frontalier) et Éleveurs de l’Obock

    Les ménages pauvres ont commencé à recourir avec activités d’adaptation irréversibles (telles qu’abandonner leurs moyens d’existence normaux, migrant vers des sites d’eau, exerçant des activités illégales ou vendant des actifs productifs) pour essayer de compenser les déficits de consommation alimentaire qui se creusent davantage.

    Les stratégies d’adaptation en cours n’apporteront qu’un répit provisoire au détriment des moyens d’existence futurs, et seront amplifiées par les incidences de la hausse saisonnière des prix alimentaires. Il est prévu que les pluies Karan/Karma seront moyennes, voire inférieures à la moyenne.  

    Perspectives projetées jusqu’en décembre 2015

    La médiocrité des saisons des pluies consécutives Heys/Dadaa (octobre 2014 à février 2015) et Diraac/Sougoum (mars à mai 2015) a limité plus que normal la disponibilité de pâturages. Les saisons médiocres successives, notamment dans l’Obock, ont donné lieu à un épuisement étendu des pâturages, de végétation et des ressources d’eau, avec une incidence négative sur la productivité du bétail et la production laitière. Cette situation affecte particulièrement les ménages pauvres dans la zone du Sud-est pastoral frontalier d’Ali Sabieh et la région rurale de l’Obock, où il pleut surtout entre octobre et mai. Les éleveurs ont déjà commencé à se déplacer vers des zones où les pâturages sont meilleurs (Djibouti Rural et Ali Sabieh), ce qui exerce actuellement une pression sur les ressources limitées en pâturage et en eau.  

    Les pluies ont commencé à devenir plus intenses en juillet et au début d’août, entraînant une légère régénération des pâturages, mais elles n’ont pas été assez importantes pour remédier à la diminution du lait disponible et de la production de bétail, qui a besoin en général de deux ou trois bonnes saisons pour récupérer. Les pluies Karan/Karma sont les précipitations les plus importantes dans la Zone pastorale du Nord-ouest, représentant plus de 60 pour cent de la pluviosité annuelle. Les pluies Heys/Dadaa dans la zone côtière n’apporteront un répit aux zones pastorales côtières qu’en octobre, après une période de soudure de juin à septembre plus longue que d’habitude et la naissance des chevreaux.

    Quelque 120.000 personnes sont en situation de Stress (Phase 2 de l’IPC) et de Crise (Phase 3 de l’IPC), principalement dans la Région de l’Obock et certaines parties du Sud-Est pastoral. Le PAM apporte de l’aide à environ 80.000 personnes, sous forme de demi-rations. Ce chiffre inclut les personnes arrivées dans le pays depuis mars 2015, fuyant le conflit au Yémen. Une succession de saisons médiocres, un accès réduit à l’aide humanitaire et des activités de génération de revenu très limitées devraient avoir un impact négatif durable jusqu’en décembre 2015.

    En raison de la sécheresse récurrente, les ménages pauvres ont commencé à recourir à certaines stratégies d’adaptation négatives afin de compenser le déficit actuel. Selon l’évaluation de la sécurité alimentaire menée par plusieurs organismes en avril et mai 2015, près de 66 pour cent des ménages pauvres ont adopté des stratégies d’adaptation sévères beaucoup plus tôt que d’habitude, dont la vente maisons, l’exercice d’activités illégales ou la vente d’actifs productifs, un vaste déplacement interne vers de maigres sites d’eau et de pâturage, la mendicité, etc. Ces mesures peuvent avoir une incidence supplémentaire sur les ménages, compromettant encore plus durement que d’habitude la stabilité économique et la sécurité alimentaire dans les mois à venir. L’évaluation récente indiquait en outre que la principale source de revenu des ménages ruraux était un travail sans qualification, la vente de charbon de bois ou de chauffe, et la vente de bétail, ce qui représente les principales sources de revenu pour près de 70 pour cent des ménages ruraux.  

    Dans les zones rurales, les prix des principales denrées alimentaires de base (riz, blé et farine de sorgho, pâtes et sucre) demeurent stables par rapport aux mois précédents Pour autant, les prix du riz (belem) et de la farine de sorgo en particulier continuent à être à un niveau relativement plus élevé en comparaison avec la moyenne quinquennale récente. Dans la mesure où un budget relativement important est consacré à la nourriture (plus des trois quarts du budget mensuel des ménages sont destinés à l’achat de produits alimentaires avec modération), dont la principale source alimentaire est le marché, des prix plus élevés limiteront sérieusement le pouvoir d’achat des ménages pauvres, en particulier dans les zones inaccessibles (comme certaines parties de l’Obock). En outre, les termes de l’échange ne sont pas favorables aux éleveurs actuellement, puisque les animaux émaciés se vendent à des prix très bas, comparé aux prix relativement élevés des articles alimentaires.  

    Les zones pastorales du Sud-est et de l’Obock sont présentement en insécurité alimentaire aiguë de Crise (Phase 3 de l’IPC). Cette situation devrait durer jusqu’en décembre 2015, en raison d’un apport alimentaire insuffisant, de la détérioration des échanges du bétail et du manque d’autres sources de revenu viables, et de l’état nutritionnel médiocre. Étant donné une amélioration des pluies dans la plupart des zones de l’intérieur, une certaine amélioration des pâturages et de la disponibilité de l’eau est attendue dans les mois à venir avec les pluies Karan/Karma actuelles (juillet à septembre). Une insécurité alimentaire aiguë de Stress (Phase 2 de l’IPC) est anticipée pour les ménages pauvres dans les Zones du Centre pastoral et du Nord-ouest jusqu’en décembre. Ces deux derniers groupes comptent principalement sur les pluies Karan/Karma à l’intérieur des terres, de juin à septembre, qui devraient être moyennes, voire inférieures à la moyenne. Des résultats de Crise (Phase 3 de l’IPC) sont possibles dans la communauté rurale et les régions de Dikhil, d’Arta et de Djibouti rural s’il ne pleut pas suffisamment pendant la saison Karan/Karma actuelle.

     

    Figures Figure 1. Cumulation des pluies dans la Zone du Sud-est pastoral (Ali Sabieh), du 1er janvier au 20 août 2015 Figure 1. Cumulation des pluies dans la Zone du Sud-est pastoral (Ali Sabieh), du 1er janvier au 20 août 2015

    Source : USGS/FEWS NET

    Figure 2. Comparaison des conditions de la végétation dans le Sud-est pastoral (Ali Sabieh), eMODIS, du 1er janvier au 10 août 2015. Figure 2. Comparaison des conditions de la végétation dans le Sud-est pastoral (Ali Sabieh), eMODIS,  du 1er janvier au 10 ao

    Source : USGS/FEWS NET

    Dans le suivi à distance, un coordinateur travaille d’un bureau régional avoisinant. En comptant sur les partenaires pour les données, le coordinateur applique l’approche de développement des scenarios pour faire l’analyse et élaborer les rapports mensuels. Comme les données peuvent être moins disponibles que dans les pays avec des bureaux de FEWS NET, les rapports de suivi à distance peuvent montrer moins de détail. Pour en savoir plus sur le travail, clique ici.

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